Dans la plupart des manuels de self-défense, on insiste systématiquement sur la fuite face au danger. Mais cette approche, bien qu’elle ait son intérêt, ne correspond pas toujours à l’esprit véritable des arts martiaux. Pour le pratiquant conscient de son devoir, la priorité n’est pas seulement de survivre : c’est de se porter secours et de protéger les autres lorsque la situation l’exige.
La pratique du kata nous enseigne que chaque mouvement est un acte de protection. Il s’agit de défendre non seulement notre corps, mais notre force morale et notre intégrité intérieure. Fuir systématiquement ne prépare pas à cette responsabilité. Dans un contexte réel, il est parfois nécessaire d’agir avec détermination, en restant lucide et en utilisant toute l’efficacité que nous offre notre entraînement.
Frappes précises et fermes, déplacements sûrs et maîtrise de soi ne sont pas des gestes de violence gratuite : ce sont des moyens de préserver la sécurité et de porter secours à ceux qui en ont besoin, y compris soi-même. L’agresseur ne subit pas la violence d’un geste personnel, mais la conséquence naturelle de sa propre attaque et des éléments environnants. Agir selon ces principes, c’est rester fidèle à l’éthique du guerrier : protéger, maîtriser et ne jamais perdre son honneur.
En somme, le vrai pratiquant ne fuit pas par peur ou par lâcheté. Il agit avec courage et discernement, conscient de son devoir de se protéger et de protéger autrui, tout en respectant la force et la dignité inhérentes à chaque être.
L'obligation de porter secours en France
En France, la non-assistance à personne en péril est un délit, sanctionné par l'article 223-6 du Code pénal. Cet article dispose que : "Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne, s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende."
Il faut faire comme dans un kata. Il faut regarder la self défense comme un secours que l'on se se porte à soi même. Ce devrait même être la base.
Pour exprimer l'idée que la légitime défense est une obligation de secours envers soi-même en japonais, il faut combiner plusieurs concepts. Le japonais ne dispose pas d'une phrase toute faite qui traduirait cela littéralement, car la structure de la pensée est différente.
Voici comment on pourrait l'exprimer, en décomposant les éléments clés :
Termes importants
Légitime défense : 正当防衛 (Seitō bōei). C'est le terme légal et le plus précis.
S'assister / Se porter secours à soi-même : 自己救済 (Jiko kyūsai). C'est une combinaison de jiko (soi-même) et de kyūsai (sauvetage, secours).
Obligation / Devoir : 義務 (Gimu). Ce mot exprime une obligation morale ou légale.
Responsabilité personnelle : 自己責任 (Jiko sekinin). Ce concept est très présent au Japon et signifie que l'on est responsable de sa propre vie et de ses actes.
Exemples d'expressions
En une phrase formelle et conceptuelle : 正当防衛は、自分自身に対する自己救済義務である。 (Seitō bōei wa, jibun jishin ni taisuru jiko kyūsai gimu de aru.) Cette phrase est une traduction littérale et directe de "La légitime défense est une obligation de secours envers soi-même". C'est une formulation qui sonne un peu comme une citation juridique ou philosophique, et elle serait comprise par un locuteur japonais cultivé.
Une expression plus naturelle et courante : 自己防衛は、自分を守るための当然の義務だ。 (Jiko bōei wa, jibun o mamoru tame no tōzen no gimu da.)
自己防衛 (Jiko bōei) : Défense personnelle (plus courant que seitō bōei dans le langage de tous les jours).
自分を守る (Jibun o mamoru) : Se protéger soi-même.
当然の義務 (Tōzen no gimu) : Une obligation naturelle ou évidente.
Cette version est plus simple et plus intuitive pour un Japonais, car elle met l'accent sur le devoir "naturel" de se protéger.
En résumé, la première phrase est plus littérale et juridique, tandis que la seconde est plus fluide et exprime le même concept de manière plus courante au Japon.

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